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Sainte Jeanne de Chantal

Ste Jeanne de Chantal

Bourguignonne, jeune veuve, mère de quatre enfants. Son tempérament passionné et généreux l’a lancée dans une quête ardente de Dieu. Elle apprendra à vivre pas à pas une sainteté à partir de cette réalité et non de ses rêves dans un abandon total à Dieu… jusqu’à la réalisation d’une grande œuvre ! 

 

Quelques repères biographiques

• 23 janvier 1572 : naissance à Dijon
• 28 décembre 1592: mariage avec Christophe de Rabutin Chantal
• Eté 1601 : décès accidentel de son mari
• 5 mars 1604 : 1ère rencontre de Jeanne de Chantal et François de Sales à Dijon
• 6 juin 1610 : fondation de la Visitation Ste Marie à Annecy
• 13 décembre 1641 : décès à la Visitation de Moulins
• 16 juillet 1767 : canonisation

Jeunesse de Jeanne

Jeanne de ChantalJeanne-Françoise Frémyot naît le 23 janvier 1572, à Dijon, dans une famille de la noblesse de robe (magistrature). Elle y reçut l’éducation que recevaient alors les jeunes filles de son rang : les former « aux belles manières » était le but principal. Mais surtout, elle eut, en la personne de son père (sa mère était morte en 1573), un catéchiste érudit et un modèle de droiture et de ferveur. Son père la « donne » en mariage à Christophe de Rabutin, baron de Chantal, appartenant à la noblesse d’épée. Le mariage est célébré le 29 décembre 1592.

La Baronne de Chantal

Château de BourbillyAprès son mariage, Jeanne s’installe au château de Bourbilly (près de Semur). La vie des seigneurs de Bourgogne se partageait en deux saisons très différentes : en automne et hiver, ils demeuraient sur leurs terres, menant une vie remplie de divertissements, au printemps et en été, ils étaient à la guerre ou à la Cour. A vingt ans, Jeanne se voit confier la gestion du domaine et se révèle « femme de tête » sachant compter, gouverner, régenter choses et gens « avec une gracieuse fermeté »

Elle assistait chaque jour à la messe et s’occupait des pauvres du village. Quand son mari était absent, elle restreignait sa vie mondaine autant que possible, car son cœur était déjà partagé entre les premiers attraits d’être « toute à Dieu » et l’amour-passion pour son « cher mari ». De l’union de Christophe et de Jeanne naquirent six enfants dont deux moururent à la naissance.

En 1601, parti à la chasse, M. de Chantal fut blessé accidentellement par son cousin. La présence de ses quatre enfants sauva Jeanne du désespoir, mais il faudra toute la patiente fermeté de François de Sales pour qu’elle parvienne à assumer ce décès et pardonner au « meurtrier », cinq années plus tard.

Jeanne Fremyot, veuve du baron de Chantal

Après être restée un certain temps à Bourbilly, revenue à Dijon chez son père, avec ses enfants, Jeanne choisit malencontreusement un directeur spirituel plutôt tyrannique qu’éclairé.

A l’automne 1603 son beau-père exige qu’elle vienne vivre chez lui à Monthelon. Elle y souffre beaucoup sous l’emprise d’une servante-maîtresse qui règne au château.

Le père de Jeanne l’invite à Dijon pour écouter l'évêque de Genève qui prêche le Carême en 1604. C’est alors que survint dans sa vie François de Sales et que va naître une merveilleuse amitié spirituelle.

Cette première rencontre devait être suivie de plusieurs autres avant que François dévoile à Jeanne le « projet de Dieu » sur elle.

Une 1ère grande étape fut franchie le 15 octobre 1609

Lors d’une « rencontre » avec le père et le frère de Jeanne, François de Sales plaida résolument pour la « vocation » de celle-ci et parvint à dissiper toutes les objections. François l’aida en promettant que, pendant quelques années, elle pourrait se rendre en Bourgogne si cela était nécessaire pour le bien de sa famille.

2ème étape : les « adieux » 29 mars 1610

Jeanne de ChantalCe jour-là, ses proches se réunirent chez son père, le Président Frémyot, avec beaucoup d’émotion. A la fois bouleversée et courageuse Jeanne les embrassa l’un après l’autre.

Jeanne de Chantal se mit alors à genoux pour recevoir la bénédiction de son père : « Il ne m’appartient pas, ô mon Dieu de trouver à redire à ce que votre Providence a conclu en son décret éternel ; j’y acquiesce de tout mon cœur, et consacre de mes propres mains, sur l’autel de votre volonté, cette unique fille, qui m’est aussi chère qu’Isaac était à votre serviteur Abraham. » Sur cela, il fit lever cette chère fille, et lui donnant le dernier baiser de paix : « Allez donc, dit-il, ma chère fille, où Dieu vous appelle, et arrêtons tous deux le cours de nos justes larmes, pour faire plus d’hommage à la divine volonté, et encore afin que le monde ne pense point que notre constance soit ébranlée. »

Jeanne quitta donc Dijon, ce 29 mars, pour arriver à Annecy le 4 avril. Elle était accompagnée de ses deux filles, (Marie-Aimée et Françoise) de Jeanne-Charlotte de Bréchard. Jacqueline Favre les rejoignit à Annecy.

De qui sainte Jeanne de Chantal est-elle la patronne ?

Parce qu'elle était très engagée à aider les plus démunis, sainte Jeanne Françoise de Chantal est la patronne et la protectrice des personnes oubliées et des repris de justice. Elle est aussi la patronne des mères de famille et des veuves, deux états de vie qu'elle a connus avant de devenir religieuse. Enfin, les femmes portant le prénom de Jeanne, France, Françoise, Francine et Chantal peuvent la choisir comme patronne.

Prière de Sainte Jeanne de Chantal : acte d'abandon

 

Acte d'abandon de Sainte Jeanne de Chantal

(en français moderne)


O bonté souveraine de la souveraine providence de mon Dieu,

je me délaisse pour jamais entre vos bras ;

soit que vous me soyez douce ou rigoureuse,

menez-moi désormais par où il vous plaira.

Je ne regarderai point les chemins par où vous me ferez passer,

mais vous, ô mon Dieu, qui me conduisez;

mon cœur ne trouve point de repos

hors des bras et du sein de cette céleste Providence,

ma vraie mère, ma force et mon rempart ;

c'est pourquoi je me résous,

moyennant votre aide divine, ô mon Sauveur,

de suivre vos désirs et ordonnances

sans jamais regarder où éplucher les causes

pourquoi vous faites ceci plutôt que cela,

mais à yeux clos je vous suivrai selon vos volontés divines

sans rechercher mon propre goût ;

c'est à quoi je me détermine de laisser tout faire à Dieu,

ne me mêlant que de me tenir en repos entre ses bras,

sans désirer chose quelconque,

que selon qu'il m'incitera à désirer, à vouloir et à souhaiter.

 

Je vous offre ce désir, ô mon Dieu,

vous suppliant de le bénir,

entreprenant le tout appuyé sur votre bonté, libéralité et miséricorde,

en la totale confiance en vous

et défiance de moi et de mon infinie misère et infirmité.

Amen